Ça
ne se passait jamais mal quand on allait marcher, le soir, au bord de
la rivière.
Le
chien courait
vers
l'eau et revenait
plein de vase. On s'asseyait
toujours sur le même banc et on lui
expliquait qu'il ne faut pas
sauter sur les gens. Je revois son
air concentré quand on lui apprenait
un nouvel ordre. Je
n'ai plus que trois photos, près du moulin de l'étang, dans le parc
du restaurant. Elle tenait encore dans mes bras. Le chien me manque,
mais je ne suis plus vraiment triste. J'aurais voulu lui dire au
revoir, mais il y avait plus important.
J'aime
que la rivière me paraisse toujours moins belle quand je la montre à
quelqu'un pour la première fois, comme si elle se moquait de moi.
Cette année, j'ai traversé la rivière, je suis un peu plus proche
de la mer. Je
n'ai que de bons souvenirs au bord de la rivière.